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Papamobile : l'histoire complète d’un drôle de film abandonné

On n’en avait pas entendu parler, et puis tout à coup, Papamobile s’est invité dans la presse, sur les réseaux, et dans nos esprits de cinéphiles curieux. Une comédie avec Kad Merad, projetée dans seulement sept salles, quasi invisible à sa sortie… et surtout abandonnée par ses propres alliés. On a remonté la pellicule, des premières idées griffonnées après un voyage au Mexique jusqu’aux salles (presque) vides de cet été. Un drôle de projet, sacrifié, débrouillard, et pourtant profondément sincère. Voici l’enquête complète sur les coulisses d’un film qui, mine de rien, nous raconte aussi beaucoup sur l’envers du décor du cinéma français.

Quand une comédie française avec Kad Merad sort en plein mois d'août, on pourrait s’attendre à un petit buzz estival, quelques rires partagés en salle… mais certainement pas à une affaire médiatique. Et pourtant. Papamobile, comédie méconnue, a fait parler d’elle pour toutes les raisons que le cinéma préfère généralement taire : production chaotique, conflits internes, budget fauché, tournage express, et surtout, une sortie en salles aussi discrète qu’un DVD rangé à l’envers dans sa jaquette.

Durant plusieurs jours, la presse cinéma s’est emparée du sujet, les critiques se sont enchaînées, et la curiosité a grandi. Comment un projet de film initié avec sincérité, tourné au Mexique avec débrouillardise, s’est-il retrouvé relégué dans sept petites salles de province ? Pourquoi le producteur a-t-il renié son propre film, au moment même où il aurait dû le défendre ? Et surtout, qu’y a-t-il derrière ce long-métrage que certains décrivent comme un "nanar culte" en devenir ?

Chez CinéBonus, on a voulu comprendre, au-delà des polémiques et des titres pousse-au-clic. On a donc creusé, recoupé les témoignages, exploré les détails techniques, et mis bout à bout les pièces du puzzle. Voici le dossier complet sur Papamobile : son histoire, ses choix de production, ses difficultés, et ce qu’il dit, en creux, du fonctionnement parfois absurde de notre industrie cinématographique.

Accrochez votre ceinture de sécurité de la papamobile, on vous emmène dans les coulisses d’un drôle de film abandonné…

Sommaire

Genèse du projet : une idée folle née au Mexique

Tout commence en février 2016, au Mexique. Sylvain Estibal, alors journaliste pour l’AFP, couvre la visite du Pape François. Une étape de ce voyage officiel le mène à Ciudad Juárez, une ville marquée par la violence des cartels de drogue. C’est là, dans cet étrange décor de ferveur religieuse et de tensions criminelles, qu’une idée germe chez Estibal : « Et si le pape était enlevé par des narcos ? »

De cette intuition naît un concept de film aussi absurde que stimulant. Le point de départ évoque une sorte de comédie à haut concept — un genre qui repose sur une idée centrale forte, immédiatement identifiable. Ici, l’humour naît du contraste entre la figure sacrée du pape et l’univers brutal du trafic de drogue.

Rapidement, le projet prend une tournure plus concrète. Estibal s’associe à Myriam Tekaïa, avec qui il coécrit les premières versions du scénario. Elle incarnera plus tard la cheffe de cartel, un personnage féminin au charisme mystique, directement inspiré de figures réelles issues du monde narco mexicain. Ensemble, ils développent une histoire satirique et décalée, nourrie par l’imaginaire local et le goût du surréalisme.

Le duo imagine un sosie du pape — Barnabé VI — kidnappé par erreur et confronté à une réalité qui dépasse tout ce qu’il connaît. Le ton oscille entre satire religieuse, comédie absurde et fable politique. Le tout avec une ambition claire : faire un film libre, loin des standards habituels.

C’est un projet personnel, intime, mais aussi très ambitieux. Dès la genèse, Papamobile affiche son envie d’exister hors des cases, d’assumer sa différence. Une graine de cinéma née dans un contexte improbable, et qui va mettre des années à pousser.

Écriture et développement : un scénario en terrain glissant

Dès que le projet s’affine, un obstacle de taille apparaît : le scénario ne rentre dans aucune case classique. Il aborde des sujets sensibles — religion, violence des cartels, satire politique — qui rendent son financement compliqué dans le cadre traditionnel du cinéma français. Ce type de projet, hybride et irrévérencieux, fait souvent peur aux financeurs : trop décalé pour les guichets classiques du CNC, pas assez balisé pour séduire les chaînes de télévision, et difficile à classer pour les distributeurs. Ce n’est ni une comédie grand public, ni un drame d’auteur typique, ni un film à forte portée sociale. Résultat : personne ne sait vraiment comment le vendre — ni à qui. Et quand un film ne rentre dans aucune case, il finit souvent par rester dans un tiroir.

Pour les producteurs, le projet est jugé risqué. Trop étrange, trop décalé, trop satirique. Le scénario joue avec les codes : narration en voix-off, ellipses temporelles, dialogues non réalistes… Autant de procédés qui enrichissent l’univers du film, mais le rendent difficile à vendre sur le papier.

La narration en voix-off, par exemple, est un choix esthétique où un personnage raconte les événements sans toujours être visible à l’écran. Ici, c’est un garde suisse qui devient notre guide dans cette aventure improbable. Quant aux ellipses, elles permettent de sauter volontairement des étapes du récit, pour en accentuer le rythme ou l’absurde. Des choix assumés, mais peu rassurants pour un investisseur.

Ce n’est qu’au bout de sept ans, après plusieurs réécritures, que Jean Bréhat, producteur expérimenté, accepte de s’y intéresser. Estibal, déjà primé pour Le Cochon de Gaza (César du meilleur premier film en 2012), retrouve enfin un interlocuteur prêt à croire en ce projet hors normes.

Et si tout cela tient encore de la folie douce, l’envie de cinéma est bien là — sincère, passionnée, portée par une équipe réduite, mais convaincue. C’est aussi ça, le charme d’un film indépendant : une idée surgit dans un coin du monde, et des années plus tard, elle finit sur un écran, même modeste. Avec Papamobile, cette trajectoire prend une tournure aussi atypique que le film lui-même — entre satire improbable et vraie déclaration d’amour au cinéma libre.

Tournage express : petit budget, grandes ambitions

À l’été 2023, après des années de développement, Papamobile entre en production. Le film est ambitieux, mais ses moyens ne suivent pas. Avec un budget total estimé à 1,2 million d’euros — ce qui est très faible pour une fiction tournée à l’étranger —, chaque choix devient stratégique.

Le lieu de tournage, le Mexique, est à la fois central pour l’histoire et complexe à gérer sur le plan logistique. Pour économiser, plusieurs séquences initialement prévues à Rome — notamment au sein des célèbres studios Cinecittà — sont abandonnées. À la place, l’équipe obtient l’autorisation exceptionnelle de tourner dans l’ancienne résidence présidentielle mexicaine de Los Pinos. C’est là que sera recréé un faux Vatican, avec les moyens du bord.

Le tournage ne dure que 24 jours, un délai extrêmement court, notamment pour un long-métrage mêlant scènes d’action, costumes religieux, et décors exotiques. À titre de comparaison, la moyenne en France pour une comédie de ce type se situe plutôt autour de 35 à 45 jours. Sylvain Estibal, le réalisateur, raconte :

« Une scène comme l’enlèvement du pape, qui prend normalement trois jours à tourner, on l’a faite en une demi-journée, dans une rue d’Ecatepec qu’il fallait rouvrir à la circulation toutes les 20 minutes. »

Ce rythme effréné oblige à faire des choix. Une dizaine de pages du scénario sont supprimées à la dernière minute pour gagner du temps. Les plans sont simplifiés, les scènes parfois tournées en une seule prise. C’est ce qu’on appelle un tournage en économie, où chaque minute coûte cher, mais où l’énergie collective compense le manque de moyens.

Kad Merad, tête d’affiche du film, accepte de réduire son cachet et de toucher une partie de sa rémunération sous forme de participation — c’est-à-dire en fonction des recettes du film. Myriam Tekaïa, co-scénariste et actrice principale, fait de même, tout comme une grande partie de l’équipe technique. Ces accords sont fréquents dans les productions indépendantes, mais ils traduisent aussi un vrai engagement artistique : on y croit, malgré les incertitudes.

L’esthétique du film reflète ces conditions : un tournage rapide, créatif, parfois improvisé, où les défauts deviennent des partis pris. Estibal parle lui-même d’un « nanar assumé ». Loin d’être péjoratif ici, ce terme désigne un film bricolé avec passion, conscient de ses limites, mais riche d’une sincérité artisanale. C’est aussi ce qui peut créer un attachement particulier chez certains spectateurs.

Mais si l’équipe serre les rangs sur le terrain, les premiers doutes s’installent déjà du côté du distributeur. La suite s’annonce plus compliquée.

Postproduction et conflits : la mécanique se grippe

Le tournage à peine terminé, Papamobile entre dans une nouvelle phase tout aussi décisive : la postproduction. C’est là que le film se façonne réellement, au moment du montage, de l’habillage sonore, des ajustements de rythme… et c’est souvent aussi là que les tensions refont surface.

Le premier montage livré début 2024 dure 1h15. Problème : le contrat de préachat signé avec Amazon Prime Video stipule une durée minimale de 1h30 pour que le film soit exploitable sur la plateforme. Sylvain Estibal est donc contraint d’étirer son film, en réintégrant des scènes coupées ou en allongeant certains plans.

Ce type de compromis, bien qu’assez courant, n’est pas sans conséquences. Dans une comédie, le tempo est crucial : un rythme trop lent ou mal calibré peut faire tomber à plat les effets comiques. Myriam Tekaïa, co-scénariste et actrice principale, le dira plus tard :

« Ce rallongement a déséquilibré notre tempo. L’absurde, ça demande une mécanique très précise. »

De son côté, The Jokers Films, société chargée de la distribution, exprime ouvertement ses réserves. Le film ne correspond pas à ses attentes. Selon Violaine Barbaroux, en charge du dossier, le résultat final est « décevant, pas à la hauteur du scénario, du réalisateur, ni des promesses associées ».

La situation dégénère rapidement. Au lieu d’une discussion en coulisses, le malaise éclate en public. Jean Bréhat, le producteur, lâche une déclaration dans Le Canard Enchaîné qui fait l’effet d’une bombe : « C’est raté. Une comédie pas drôle. »

Une prise de parole d’autant plus déroutante qu’elle survient le jour de la sortie en salles.

Sylvain Estibal réagit immédiatement sur les réseaux sociaux, accusant son producteur de saboter le film. Il rappelle que lui, Kad Merad et d’autres membres de l’équipe ont travaillé à participation pour faire exister le projet. Une forme de trahison, vécue en direct.

Cette fracture entre réalisateur, producteur et distributeur marque un tournant. Présenté au Marché du film de Cannes en mai 2025, Papamobile ne séduit aucun nouvel acheteur. Les retours sont tièdes, parfois gênés. Sans distributeur prêt à investir dans une sortie nationale, une issue de secours s’impose : la fameuse sortie technique.

C’est une stratégie bien connue du secteur : projeter un film dans quelques salles, sans communication, juste assez pour remplir les conditions d’un contrat ou pour pouvoir le vendre à la télévision. En apparence, le film existe. En réalité, il est déjà enterré.

Et pourtant, c’est précisément ce qui va nourrir sa légende — celle d’un film sacrifié, dont la vie commence peut-être au moment où sa sortie prend fin.

Une sortie sabotée ? Ce qu’il s’est vraiment passé

Le 13 août 2025, Papamobile sort officiellement en salles… mais personne ne s’en rend vraiment compte. Et pour cause : il est projeté dans seulement sept cinémas à travers la France, principalement dans des petites villes comme Douvaine, Saverne ou Romans-sur-Isère. Aucune salle parisienne, aucun circuit national, aucune projection presse. Une sortie fantôme.

Cette diffusion ultra-limitée correspond à ce que l’on appelle dans le métier une « sortie technique ». Il s’agit d’un type de lancement minimaliste, souvent utilisé pour honorer des obligations contractuelles — par exemple vis-à-vis d’un diffuseur comme Amazon Prime Video ou OCS — sans avoir à engager de frais de promotion. En clair, on sort le film « pour la forme », sans chercher à lui donner une vraie chance.

À Romans-sur-Isère, où le film est projeté deux à trois fois par jour, les retours sont plus que timides. Certaines séances se déroulent dans des salles totalement vides. Le directeur du cinéma local confie au Canard Enchaîné :

« On a choisi ce film un peu par hasard, il n’y avait même pas d’affiche ni de bande-annonce ».

Difficile, dans ces conditions, de créer de l’intérêt.

La campagne marketing, quant à elle, est inexistante. Aucune affiche en ville, aucune bande-annonce en salle ou sur les réseaux. Pas de tournées d’avant-premières, pas de présence médiatique des acteurs. Ce choix stratégique, ou subi, enterre le film avant même qu’il ait pu tenter de se défendre.

Certains spectateurs, intrigués par la polémique, font le déplacement. À Romans, un couple de retraités fait même une heure de route depuis Grenoble pour découvrir le film. Ils repartent ravis, expliquant à la caissière qu’ils ont « appris des choses sur le Vatican » et trouvé le film « intéressant malgré tout ». Mais ces retours enthousiastes sont rares, isolés, noyés dans un océan de silence.

Côté distributeur, The Jokers Films, on justifie cette non-sortie par un manque d’engagement des exploitants et une qualité jugée « insuffisante ». Officiellement, il ne s’agit donc pas d’un boycott, mais d’un choix « rationnel ». Dans les faits, cela revient à abandonner le film en rase campagne.

Ce type de traitement n’est pas inédit dans le cinéma français. Plusieurs films atypiques ou inclassables ont connu une sortie technique, souvent pour permettre la diffusion sur les plateformes ou à la télévision. C’est une manœuvre juridique et économique plus qu’un vrai lancement.

Mais dans le cas de Papamobile, cette stratégie alimente la légende naissante du film : celle d’un projet sacrifié, victime de désaccords internes et d’une industrie frileuse face à l’originalité. Une sortie fantôme, qui en dit long sur ce que le système ne veut pas — ou ne peut pas — défendre.

Réactions en chaîne : critiques, public et médias

Le film à peine projeté, Papamobile fait parler de lui… mais pas pour ses qualités cinématographiques. Ce sont les coulisses du projet qui déclenchent l’intérêt des médias. Le buzz part d’un article du Canard Enchaîné dans lequel le producteur Jean Bréhat, pourtant à l’origine du financement, se désolidarise totalement du film. Sa déclaration est brutale :

« C’est une comédie pas drôle. »

Dans le milieu du cinéma, ce genre de sortie publique est rarissime. Un producteur qui renie son propre film le jour de sa sortie, c’est presque du jamais-vu. Résultat : le sujet est repris par BFMTV, France Info, Le Monde, Télérama et bien d'autres. Chaque média tente de comprendre ce qui a cloché. Le film devient un cas d’école.

Du côté du réalisateur Sylvain Estibal, la réponse est immédiate. Dans plusieurs interviews et publications en ligne, il dénonce un auto-sabotage de la part de son producteur, qu’il accuse de ne pas avoir soutenu le film jusqu’au bout. Il rappelle aussi que toute l’équipe — lui-même, Kad Merad, Myriam Tekaïa et les techniciens — ont accepté une rémunération en participation, autrement dit une prise de risque financière, pour que le film puisse exister.

Le public, de son côté, reste partagé… mais intrigué. Sur les plateformes comme AlloCiné, SensCritique ou Letterboxd, les critiques sont encore rares, souvent négatives, parfois amusées. Quelques spectateurs y voient une œuvre maladroite mais audacieuse, qui pourrait bien devenir un film culte à force d’être incompris.

Plusieurs articles de presse évoquent un « nanar curieux », une tentative de comédie surréaliste qui aurait pu fonctionner dans d’autres circonstances. Des journalistes soulignent le courage artistique du projet et la sincérité de ses créateurs. D’autres se montrent plus sévères, estimant que le résultat final ne tient pas ses promesses.

Mais ce qui ressort, c’est une forme de fascination : comment un film aussi discret, sorti dans l’indifférence, a-t-il réussi à générer autant de discussions ? Peut-être parce qu’il reflète quelque chose de plus grand : les limites d’un système, les tensions entre art et commerce, et le prix à payer pour défendre une vision singulière.

Papamobile ne fait pas l’unanimité, loin de là. Mais il pose une vraie question : dans un paysage cinématographique saturé, y a-t-il encore de la place pour les films qui sortent du cadre ?

Et maintenant ? L’avenir du film (et ce qu’il révèle)

Aujourd’hui, Papamobile a trouvé une forme de tranquillité : après sa sortie discrète dans sept salles, il est promis à une diffusion sur OCS dans les mois à venir, puis sur Amazon Prime Video en 2026. Une carrière discrète, mais pas inexistante. Grâce au préachat de ces plateformes, le film pourra finalement rencontrer un autre public — plus curieux, moins conditionné par les critiques de première heure.

Ce destin en streaming pourrait même jouer en faveur du film. Certaines œuvres, trop atypiques pour le circuit traditionnel des salles, trouvent une seconde vie sur les plateformes. Et puis, soyons honnêtes : les films mal-aimés ont souvent un pouvoir d’attraction puissant. Le goût du « film maudit », la curiosité du spectateur, la recherche de l’inattendu… autant de leviers qui pourraient redonner à Papamobile une forme de reconnaissance posthume.

Mais au-delà du film lui-même, le parcours de Papamobile raconte beaucoup de choses sur notre industrie. Il met en lumière :

  • Les difficultés du cinéma indépendant en France, quand il s’éloigne des formats attendus.
  • La fragilité des projets à petit budget, surtout lorsqu’ils abordent des sujets « sensibles ».
  • La façon dont une sortie ratée peut parfois dire plus que le film lui-même.

Il rappelle aussi que faire un film, ce n’est pas seulement tourner des images. C’est convaincre des producteurs, rassurer des distributeurs, mobiliser des talents, composer avec des impératifs financiers, affronter les imprévus — et parfois, encaisser des revers brutaux.

Alors, Papamobile est-il un raté ? Peut-être. Un cas d’école ? Certainement. Une anomalie dans le paysage ? Sans doute. Mais c’est aussi une tentative sincère, portée par des artistes qui ont voulu sortir des sentiers battus. Et rien que pour ça, il méritait qu’on s’y attarde.

Foire aux questions : tout ce que vous vous demandez sur Papamobile

Pourquoi une sortie aussi limitée, dans seulement 7 cinémas ?

Le distributeur et la société de production ont opté pour une sortie restreinte afin de limiter les pertes. Il s'agit d'une "sortie technique", sans promotion, dans des villes moyennes comme Romans-sur-Isère ou Douvaine, sans diffusion en Île-de-France. L’objectif : remplir les conditions contractuelles sans prendre de risques financiers.

Pourquoi ce flop malgré Kad Merad ?

Malgré la notoriété de Kad Merad, le montage final du film a été jugé décevant par le producteur et le distributeur. La comédie n’a pas trouvé son ton, et les projections tests n'ont pas convaincu. Résultat : une sortie discrète et peu de public au rendez-vous.

Papamobile est-il vraiment mauvais ?

Cela dépend des points de vue. Le producteur parle d’un "ratage", tandis que le réalisateur défend un projet audacieux et atypique, assumant un humour absurde sur fond de satire politique. Avec un petit budget et un tournage rapide, le film divise mais intrigue.

Quel est le pitch de Papamobile ?

Un pape fictif est kidnappé par un cartel mexicain mené par une cheffe ex-prof de français. En découvrant que le pape est un imposteur, l’histoire bascule dans une satire surréaliste, mêlant religion, drogue et migration, sur fond de comédie absurde.

Y a-t-il eu un sabotage ou un défaut de promotion ?

Le réalisateur parle d’un "sabordage" : absence d’affiche officielle au moment de la sortie, pas de bande-annonce, refus de budget promo de 200 000 €. Le distributeur a préféré une stratégie minimaliste, estimant que le film ne valait pas une sortie nationale.

Quelles conséquences pour Kad Merad et le cinéma français ?

Kad Merad, qui avait accepté une rémunération en participation, ne touchera que peu voire rien. Ce cas illustre les limites du cinéma indépendant face aux circuits traditionnels, et les difficultés rencontrées quand un film sort du cadre habituel.

Où voir Papamobile ensuite ?

Le film sera visible en 2026 sur Amazon Prime Video et OCS. Il est également prévu pour une diffusion dans d’autres pays comme l’Allemagne ou la Belgique, où la réception pourrait être différente.

Sources utilisées : 

Papamobile
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