Baxter sort dans la France de la fin des années 80, moment où le cinéma ose des formes plus libres et déroutantes. Réalisé par Jérôme Boivin, ce film mêle drame, thriller psychologique et satire sociale en adoptant un point de vue rare au cinéma: la voix intérieure d’un chien. Son importance tient à cette perspective inédite, qui interroge la relation maître-animal et révèle la violence tapie dans le quotidien de la banlieue. Devant la caméra, des figures fortes comme Lise Delamare et Jean Mercure donnent chair à des humains fragiles, observés par un bull-terrier blanc dont la lucidité glace autant qu’elle fascine.
L’intrigue suit Baxter, chien à la psychologie canine très particulière, qui commente le monde avec une logique froide. Il passe d’une vieille dame isolée à un jeune couple en quête de stabilité, puis croise la route d’un garçon hanté par une fascination nazie. Sans rien dévoiler, disons que Baxter cherche l’ordre, l’emprise et un territoire à sa mesure. Chaque foyer révèle un besoin de domination, des frustrations et une violence latente que le chien comprend trop bien. Le cœur du récit tient dans cette tension: jusqu’où peut aller un animal — et des humains — quand l’affection devient contrôle et que la peur s’emmêle aux désirs?
Film raconté du point de vue d’un chien, Baxter secoue les repères. Sa voix off, simple et tranchante, transforme la vie domestique en étude de la sociopathie et du pouvoir. Pour qui cherche un film français des années 80 sur la banlieue et la violence latente, un récit noir avec un bull-terrier narrateur, ou une histoire sur la relation maître-animal toxique, c’est une référence. On y trouve un humour froid, un regard cynique sur les liens familiaux, et une réflexion sur la façon dont les idées extrêmes s’installent au quotidien. Un thriller psychologique canin qui reste unique, dérangeant, et étrangement clair dans sa manière de parler de nous, les humains.
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| Acteurs | |
| Madame Deville | Lise Delamare |
| Monsieur Cuzzo | Jean Mercure |
| Michel Ferrer | Jacques Spiesser |
| Florence Morel | Catherine Ferran |
| Noelle | Sabrina Leurquin |
| Joseph Barsky | Jean-Paul Roussillon |
| Charles | François Driancourt |
| Baxter (voix) | Maxime Leroux |
| Jean | Daniel Rialet |
| Marie Cuzzo | Evelyne Didi |
| Roger Morel | Rémy Carpentier |
| Anne Ferrer | Jany Gastaldi |
| Veronique | Ève Ziberlin |
| Eva Braun | Léa Gabriele |
| Baxter | Chimbot |
| Réalisation | |
| Réalisateur | Jérôme Boivin |
| Superviseur de Scénario | Véronique Lagrange |
| Montage | |
| Monteur | Marie-Josée Audiard |
| Production | |
| Producteur | Daniel Deschamps |
| Patrick Godeau | |
| Ariel Zeitoun | |
| Ecriture | |
| Scénario | Jacques Audiard |
| Jérôme Boivin | |
| Roman | Ken Greenhall |
| Dialogue | Jacques Audiard |
| Son | |
| Compositeur de la Musique Originale | Marc Hillman |
| Patrick Roffé | |
| Caméra | |
| Directeur de la Photographie | Yves Angelo |
| Art | |
| Décoration de Plateau | Jean-Pascal Chalard |
| Véronique Melery | |
Baxter s'inspire du roman Hell Hound de Ken Greenhall. Réalisé par Jérôme Boivin, le scénario a été coécrit avec l'aide de Jacques Audiard, apportant une profondeur unique à cette œuvre cinématographique.
Le personnage principal, Baxter, est interprété par un chien, tandis que sa voix est fournie par Maxime Leroux. Ce choix original permet de donner vie aux monologues du chien, ajoutant une dimension intrigante à cette narration atypique.
Baxter se présente comme une satire sombre, explorant les thèmes de la vie de banlieue. À travers les pensées de Baxter, un chien doté de la capacité de penser comme un humain, le film plonge dans des réflexions philosophiques sur l'existence.
Le tournage de Baxter a eu lieu dans des décors suburbains belges, créant ainsi une atmosphère unique et dérangeante qui accentue l'impact des thèmes abordés. Ces lieux contribuent à l'ambiance singulière du film.
Bien qu'il soit difficile de catégoriser Baxter, ce film a gagné une place cultissime dans le cœur des cinéphiles. Sa fusion de l'horreur et de la comédie noire est saluée, même si certains critiques l'analysent sous l'angle de la philosophie existentielle.