Climax, révélé à Cannes en 2018, est un film français audacieux où la danse et l’horreur psychologique se mêlent. Signé par Gaspar Noé, il s’impose comme un jalon du cinéma d’expérience, avec une mise en scène sensorielle et des plans-séquences qui collent au corps. Le casting réunit Sofia Boutella, Romain Guillermic et Souheila Yacoub, figures centrales d’une troupe plongée dans un rituel collectif aussi beau que troublant. Entre danse contemporaine, ambiance onirique et huis clos oppressant, le film explore la perte de contrôle et la violence interne dans une colonie artistique éphémère.
L’intrigue tient en quelques gestes simples: un groupe de jeunes danseurs se retrouve dans une école isolée pour la dernière répétition avant une tournée américaine. La fête démarre comme une célébration d’atelier, puis la sangria servie au buffet, droguée à l’acide, fait basculer la nuit. Les corps entrent en transe, la paranoïa s’installe, et chacun lutte pour garder pied. Sans rien dévoiler, disons que l’histoire observe l’effet domino de la psychose sur des liens fragiles, et la manière dont l’espace se transforme en labyrinthe mental. La caméra immersive suit les danseurs au plus près, jusqu’à faire ressentir le vertige, la chaleur, l’euphorie et le malaise.
On y trouve des thèmes qui parlent fort: transe collective et perte de contrôle, montée de la peur, dérive d’un groupe soudé par l’art mais vite fissuré par le doute. Les plans-séquences vertigineux, la lumière qui bascule, la musique qui pulse, composent un esthétisme sensoriel rare. Pour celles et ceux qui cherchent “Climax film danse contemporaine analyse”, “mise en scène de Gaspar Noé”, “paranoïa et huis clos oppressant”, le film offre un terrain idéal pour lire la chorégraphie comme un langage, et le son comme un moteur d’images. C’est une expérience à la fois physique et mentale, où chaque geste devient signe.
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| Acteurs | |
| Selva | Sofia Boutella |
| David | Romain Guillermic |
| Lou | Souheila Yacoub |
| Daddy | Kiddy Smile |
| Emmanuelle | Claude-Emmanuelle Gajan-Maull |
| Gazelle | Giselle Palmer |
| Taylor | Taylor Kastle |
| Psyche | Thea Carla Schøtt |
| Ivana | Sharleen Temple |
| Eva | Lea Vlamos |
| Alaia | Alaïa Alsafir |
| Rocket | Kendall Mugler |
| Riley | Lakdhar Dridi |
| Omar | Adrien Sissoko |
| Bart | Mamadou Bathily |
| Kyrra | Alou Sidibé |
| Shirley | Ashley Biscette |
| Dom | Mounia Nassangar |
| Sila | Tiphanie Au |
| Jennifer | Sarah Belala |
| Cyborg | Alexandre Moreau |
| Rocco | Naab |
| Serpent | Strauss Serpent |
| Tito | Vince Galliot Cumant |
| Réalisation | |
| Réalisateur | Gaspar Noé |
| Premier Assistant Réalisateur | Claire Corbetta-Doll |
| Second Assistant Réalisateur | Pierre Lagardère |
| Stagiaire Assistant Réalisateur | Kalidou El-Hadji |
| Montage | |
| Monteur | Denis Bedlow |
| Gaspar Noé | |
| Production | |
| Producteur Exécutif | Eddy Moretti |
| Danny Gabai | |
| Producteur | Vincent Maraval |
| Édouard Weil | |
| Brahim Chioua | |
| Richard Grandpierre | |
| Co-Producteur | Gaspar Noé |
| Olivier Père | |
| Producteur Délégué | Serge Catoire |
| Ecriture | |
| Scénario | Gaspar Noé |
| Son | |
| Son | Ken Yasumoto |
| Superviseur de Musique | Pascal Mayer |
| Steve Bouyer | |
| Costume et Maquillage | |
| Conception de Costumes | Frédéric Cambier |
| Equipe | |
| Coordinateur Cascades | Jérôme Gaspard |
| Chorégraphe | Nina McNeely |
| Caméra | |
| Directeur de la Photographie | Benoît Debie |
| Art | |
| Design de Production | Jean Rabasse |
| Direction Artistique | Philippe Prat |
| Décoration de Plateau | Jessy Kupperman |
| Assistant Directeur Artistique | Thierry Poulet |
| Effets visuels | |
| Effets Visuels | Alexis Baillia |
| Rodolphe Chabrier | |
| Artiste Vfx | Bruno Sommier |
| Eclairage | |
| Chef Électricien | Ernesto Giolitti |
Le film Climax a été réalisé en seulement 15 jours dans une école abandonnée à Vitry-sur-Seine, offrant un décor unique qui a contribué à l'atmosphère intense du film.
Le scénario de Climax reposait sur une structure très minimaliste : Gaspar Noé a fourni seulement une trame de début, milieu et fin, sans dialogues écrits. Cela a permis aux danseurs d'improviser la plupart des dialogues et des situations pendant le tournage, sans répétitions, ce qui a ajouté une authenticité à l'œuvre.
La scène clé où l'atmosphère change complètement a nécessité un réenregistrement complet des dialogues en postproduction. L'audio original, entremêlé de musique forte et de cris incompréhensibles, a poussé les danseurs à rejouer leurs répliques en studio pour recréer l'ambiance voulue par Gaspar Noé.
La chorégraphie de Climax a été élaborée par Nina McNeely, qui n'a disposé que de trois jours pour collaborer avec les danseurs, certains d'entre eux n'arrivant que la veille du tournage. Elle a introduit la technique japonaise butoh pour traduire les effets psychotropes de la drogue sur le corps des interprètes, renforçant l'impact visuel du film.
Une caractéristique rare du tournage de Climax est qu'il a été réalisé dans l'ordre chronologique. Cette approche a permis à Gaspar Noé et aux acteurs de réinventer l’histoire au fur et à mesure, tout en gérant les imprévus tels que des absences ou des accidents, intégrés de manière fluide dans la narration.