Grave, premier long métrage de Julia Ducournau, est sorti en France le 14 mai 2016. Coproduction franco-belge, ce film a relancé l’attention portée au cinéma de genre français des années 2010. Entre horreur viscérale et récit d’initiation, il se distingue par une mise en scène sensorielle et un regard féminin sur la métamorphose. Porté par Garance Marillier et Ella Rumpf (avec Rabah Nait Oufella), il s’inscrit dans une lignée de “body horror” à la française, tout en abordant la sororité, l’émancipation et la pression sociale. Connu à l’international sous le titre Raw, il intrigue autant les curieux de cinéma de genre que ceux qui cherchent une lecture sociale et intime du passage à l’âge adulte.
Le point de départ est simple: Justine, étudiante brillante et végétarienne, intègre une école vétérinaire où sa sœur aînée est déjà installée. Un rituel d’intégration l’oblige à goûter de la viande crue. À partir de là, quelque chose se réveille. Justine se découvre, vacille, teste ses limites. Dans les couloirs saturés de rites et de règles, entre fêtes, cours et regards qui jugent, elle cherche qui elle est vraiment. La relation avec sa sœur se tend et se renoue, au rythme d’un désir qui bouscule les normes, d’un corps qui se transforme et d’un campus qui devient un labyrinthe social. Sans tout dévoiler, l’enjeu n’est pas seulement de résister à une pulsion, mais de comprendre ce qu’elle raconte: l’identité, la loyauté, la liberté.
Film d’horreur initiatique en école vétérinaire, Grave parle de végétarisme et de carnivorisme, de rituels, de contamination symbolique, de dualité et de pulsion. On y trouve une esthétique précise, des teintes froides, une énergie adolescente et des scènes qui interrogent la socialisation, la féminité et la brutalité du groupe. Pour ceux qui cherchent “analyse de Grave sans spoiler”, “thèmes de la sororité et de la métamorphose”, ou “signification du corps en mutation dans Grave”, le film propose une matière riche, à la fois frontale et sensible.
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| Acteurs | |
| Justine | Garance Marillier |
| Alexia | Ella Rumpf |
| Adrien | Rabah Nait Oufella |
| Father | Laurent Lucas |
| Mother | Joana Preiss |
| Truck Driver | Bouli Lanners |
| Nurse | Marion Vernoux |
| BDE Chef | Thomas Mustin |
| Haze Refectory | Marouan Iddoub |
| Professor Evaluations | Jean-Louis Sbille |
| Hooded Veteran | Benjamin Boutboul |
| Haze Corridor | Virgil Leclaire |
| Corridor Veteran | Anna Solomin |
| Haze Refectory | Sophie Breyer |
| Haze Toilet | Daniel Utegenova |
| Haze Painting | Bérangère McNeese |
| Barman fête CHU | Morgan Politi |
| CHU Party Student | Alice D'Hauwe |
| Student Video Party CHU Morgue | Pierre Nisse |
| Haze Amphitheater | Maïté Katinka Lonne |
| Water Gun Veteran | Amandine Hinnekens |
| Autopsy Professor | Sibylle du Plessy |
| Professor at the Amphitheater | Denis Mpunga |
| Internal Emergencies | Alexis Julemont |
| Restaurant Canteen | Lich Jass |
| Refectory Cashier | Helena Coppejans |
| Anesthesia Professor | Charlotte Sandersen |
| Barn Veteran | Christophe Menier |
| CHU Party Student (Non crédité) | Julianne Binard |
| Réalisation | |
| Réalisateur | Julia Ducournau |
| Superviseur de Scénario | Bénédicte Kermadec |
| Premier Assistant Réalisateur | Dimitri Linder |
| Second Assistant Réalisateur | Maéva Buisse |
| Montage | |
| Monteur | Jean-Christophe Bouzy |
| Intermédiaire Numérique | Arnout Deurinck |
| Coloriste | Peter Bernaers |
| Production | |
| Casting | Judith Chalier |
| Christophe Hermans | |
| Producteur | Jean des Forêts |
| Nadia Turincev | |
| Julie Gayet | |
| Producteur Associé | Philippe Logie |
| Antoun Sehnaoui | |
| Responsable de Production d'Unité | Aurore Benoit |
| Co-Producteur | Jean-Yves Roubin |
| Cassandre Warnauts | |
| Producteur Délégué | Thomas Jaubert |
| Ecriture | |
| Scénario | Julia Ducournau |
| Dialogue | Julia Ducournau |
| Consultant Scénario | Jacques Akchoti |
| Monteuse Scénario | Marie Amachoukeli-Barsacq |
| Son | |
| Compositeur de la Musique Originale | Jim Williams |
| Monteur Son en Chef | Séverin Favriau |
| Assistant Monteur Son | Olivier Voisin |
| Opérateur de Perche | Nicolas Mas |
| Son | Stéphane Thiébaut |
| Séverin Favriau | |
| Mathieu Descamps | |
| Superviseur de Musique | Guillaume Baurez |
| Bruitage | Céline Bernard |
| Chansons | Dan Levy |
| Costume et Maquillage | |
| Conception de Costumes | Elise Ancion |
| Maquilleur | Karine Atalla |
| Marine Tesson | |
| Superviseur de Costumes | Lena Rouschop |
| Maquilleur Principal | Laura Ozier |
| Maquilleur Effets Spéciaux | Olivier Afonso |
| Equipe | |
| Cascades | Samy Ben Said |
| Cécilia Ngo | |
| Pilote Cascade | Francis Bataille |
| Jean-Marc Blanc | |
| Alexandre Rambure | |
| Jack-Alexandre Soufflard | |
| Caméra | |
| Directeur de la Photographie | Ruben Impens |
| Machiniste Principal | Hatuey Suarez |
| Caméra Supplémentaire | Hyun De Grande |
| Art | |
| Design de Production | Laurie Colson |
| Direction Artistique | Laurie Colson |
| Responsable de Décors | Martin Moulron |
| Assistant Directeur Artistique | Ingrid de Ribaucourt |
| Repéreur de Décors | Philippe Groff |
| Effets visuels | |
| Superviseur Effets Visuels | Philippe Frère |
| Producteur Effets Visuels | Gaël Durant |
| Compositeur Numérique | François Crèvecoeur |
| Morgan Hardy | |
| Barthélémy Beaux | |
| Marie Maulet | |
| Eclairage | |
| Chef Électricien | Nicolas Lagae |
| Électricien | Pieter de Ridder |
| Thomas Bojan | |
Lors de certaines projections américaines, comme au Nuart Theatre à Los Angeles, les ouvreuses distribuaient aux spectateurs des sacs à vomi personnalisés, en raison de la violence graphique des images de Grave . À une autre séance, au Festival de Göteborg, plusieurs personnes ont quitté la salle, certaines ont vomi et d’autres même se sont évanouies — la projection a dû être interrompue à cause de l’agitation généralisée.
Dans la scène iconique où Justine mange un morceau de poulet cru au frigo, il s’agit en réalité d’un morceau de sucre , pas de viande réelle. L’actrice Garance Marillier a confié que cette expérience l’a dégoûtée des bonbons, mais pas du poulet ! Elle a d’ailleurs dû travailler sa posture et son corps sous la direction de Julia Ducournau, ce qui explique l’évolution physique visible de son personnage dans Grave .
Pour les scènes les plus violentes — notamment les morsures, lacérations et arrachage de doigt —, la réalisatrice a privilégié les effets spéciaux classiques (prothèses, latex réalistes) plutôt que les effets numériques. Par exemple, la célèbre scène de l’arrachage de doigt utilise une simple prothèse filmée en plan moyen, sans gros plan voyeuriste, pour privilégier la suggestion à l’exhibition gratuite dans Grave .
Le film Grave a été tourné à l’Université de Liège, en Belgique, à la recherche d’un campus « à l’américaine » , selon Julia Ducournau, car ce type d’architecture n’existe pas en France. Le choix d’un plateau étranger a également permis d’obtenir davantage de moyens malgré un budget serré.
Pour certaines scènes très physiques — notamment celle de l’épilation à la cire —, Garance Marillier a été remplacée par une doublure corporelle . Ce détail montre l’attention portée à la sécurité et à la crédibilité des images dans Grave , sans risquer de mettre la comédienne en danger pour une parfaite illusion de réalisme.