Jeune fille sous le ciel bleu (1957) est un mélodrame japonais en noir et blanc réalisé par Yasuzo Masumura, figure majeure du cinéma d’après-guerre. Sorti au cœur des années 50, il s’inscrit dans une période où le cinéma japonais explore avec acuité les fractures sociales et intimes. Ici, Masumura signe une variation émouvante et atypique du conte de Cendrillon, entre chronique familiale et portrait d’initiation, portée par une mise en scène sensible, une narration linéaire ponctuée d’ellipses, et un regard affûté sur les rapports de classe et d’identité.
Yuko, élevée à la campagne, voit sa vie basculer après la mort de sa grand-mère: elle apprend qu’elle est une enfant adultérine et rejoint une famille tokyoïte sophistiquée qui la regarde de haut. Entre le rejet familial, le poids d’un secret de famille et le choc campagne vs ville, elle tente de trouver sa place et d’affirmer qui elle est. Sans tout dévoiler, le film suit son combat discret mais tenace contre le mépris et interroge la légitimité et l’identité avec une délicatesse qui serre le cœur, dans le pur esprit du mélodrame.
| Acteurs | |
| Yûko Ono | Ayako Wakao |
| Ryōsuke Hirooka | 川崎敬三 |
| Keikichi Futami | 菅原謙次 |
| 品川隆二 | |
| 八潮悠子 | |
| Yoshiko Fujita | |
| 矢島ひろ子 | |
| 穂高 のり子 | |
| Machiko Mimura | 三宅邦子 |
| Shizue Hirooka | 東山千栄子 |
| 清川玉枝 | |
| Tatsuko Ono | 沢村貞子 |
| 町田博子 | |
| Yae | ミヤコ蝶々 |
| 南都雄二 | |
| 瀧花久子 | |
| Yukihiko Iwadare | |
| Takenaka | 田宮二郎 |
| Réalisation | |
| Réalisateur | Yasuzo Masumura |
| Montage | |
| Monteur | 中静達治 |
| Production | |
| Producteur | 永田雅一 |
| Ecriture | |
| Scénario | 白坂依志夫 |
| Roman | 源氏鶏太 |
| Son | |
| Compositeur de la Musique Originale | Taichirō Kosugi |
| Son | Takeo Suda |
| Costume et Maquillage | |
| Conception de Costumes | Isao Okuyama |
| Caméra | |
| Directeur de la Photographie | 高橋通夫 |
| Art | |
| Direction Artistique | Atsuji Shibata |
| Décoration de Plateau | Iwao Iwami |
Pendant le tournage de Jeune fille sous le ciel bleu, Yasuzô Masumura a choisi de filmer plusieurs scènes dans des lieux réels de Tokyo, ce qui était relativement rare pour l’époque, afin de donner une impression d’authenticité et de spontanéité au récit. (Source : Estuaire)
Le réalisateur a fait appel à des comédiens non professionnels pour certains rôles secondaires, notamment dans les scènes de rue, afin de renforcer le réalisme du film et de capter l’atmosphère quotidienne de la ville dans Jeune fille sous le ciel bleu. (Source : Chronique du Cinéphile)
La scène de la danse avec le père a été tournée en une seule prise, Masumura ayant demandé à l’actrice principale et à son partenaire de s’improviser les mouvements, ce qui donne à la scène une touche d’émotion et de naturel particulièrement marquante dans Jeune fille sous le ciel bleu. (Source : 3 Continents)
Le costume de la jeune héroïne a été confectionné spécialement pour le film par une couturière locale, et non par le service de costumes habituel du studio, ce qui a permis d’obtenir un style vestimentaire plus authentique et adapté à l’histoire de Jeune fille sous le ciel bleu. (Source : Cinefiches)
Certaines séquences du film ont été tournées en extérieur par temps de pluie, Masumura ayant décidé de garder ces plans malgré les imprévus météorologiques, estimant que la pluie ajoutait une dimension dramatique et poétique à l’histoire de Jeune fille sous le ciel bleu. (Source : Allociné)