Sorti en 1946, La Belle et la Bête est bien plus qu’un simple film fantastique : c’est un chef-d’œuvre du cinéma français, adapté du conte de fées classique de Madame Leprince de Beaumont. Réalisé par Jean Cocteau, poète et cinéaste avant-gardiste, ce long-métrage marque l’histoire du 7ᵉ art avec son mélange unique de romantisme, de magie et de surréalisme. À mi-chemin entre le film poétique et le conte merveilleux pour adultes, il fascine encore aujourd’hui par ses décors oniriques, ses effets spéciaux ingénieux (pour l’époque) et sa profondeur émotionnelle.
Avec Jean Marais dans un triple rôle mémorable (celui de la Bête, du Prince Charmant et d’Avenant, le prétendant égoïste de Belle), et Josette Day en Belle délicate et courageuse, le film transporte le spectateur dans un château enchanté peuplé de statues vivantes et de mystères. Le réalisateur y explore des thèmes intemporels comme l’amour au-delà des apparences, le sacrifice familial et la rédemption par la bonté, le tout baigné d’une atmosphère à la fois mélancolique et émerveillée.
L’histoire ? Une jeune femme, Belle, accepte de remplacer son père prisonnier dans le repaire de la Bête, créature monstrueuse mais étrangement touchante. Entre peur et fascination, elle découvre peu à peu la vérité derrière ce château maudit, où chaque objet semble avoir une âme. Sans dévoiler les rebondissements, sachez que ce film fantastique des années 1940 joue avec les métamorphoses, les malédictions ancestrales et une fin à la fois poétique et inoubliable — typique du génie de Cocteau.
Si vous aimez les contes sombres et envoûtants, les films en noir et blanc aux décors de rêve ou les histoires d’amour impossibles, La Belle et la Bête est un incontournable. Pour (re)découvrir ce joyau du cinéma français fantastique, comparez les différentes éditions DVD et Blu-ray disponibles sur CinéBonus — certaines versions incluent des bonus rares, comme des documentaires sur la création des effets spéciaux ou des interviews des héritiers de Cocteau. Un voyage dans le temps garanti !
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Acteurs | |
La Bête / Le Prince / Avenant | Jean Marais |
Belle | Josette Day |
Belle's Father | Marcel André |
Félicie | Mila Parély |
Adélaïde | Nane Germon |
Ludovic | Michel Auclair |
The Insurer | Raoul Marco |
The Voice of Magic (Non crédité) | Jean Cocteau |
Footman (Non crédité) | Noël Blin |
Footman (Non crédité) | Christian Marquand |
Footman (Non crédité) | Gilles Watteaux |
Réalisation | |
Réalisateur | Jean Cocteau |
Premier Assistant Réalisateur | René Clément |
Montage | |
Monteur | Claude Ibéria |
Production | |
Producteur Exécutif | André Paulvé |
Ecriture | |
Histoire | Jean Cocteau |
Scénario | Jean Cocteau |
Roman | Jeanne-Marie Leprince de Beaumont |
Dialogue | Jean Cocteau |
Son | |
Compositeur de la Musique Originale | Georges Auric |
Chef d'Orchestre | Roger Desormière |
Son | Jacques Carrère |
Jacques Lebreton | |
Costume et Maquillage | |
Conception de Costumes | Marcel Escoffier |
Antonio Castillo | |
Maquilleur | Hagop Arakelian |
Caméra | |
Directeur de la Photographie | Henri Alekan |
Art | |
Design de Production | Christian Bérard |
Lucien Carré | |
Décoration de Plateau | Lucien Carré |
René Moulaert |
Le maquillage de La Belle et la Bête porté par Jean Marais prenait environ 5 heures à appliquer, incluant un masque en trois parties, des griffes, et des dents spécialement fixées qui empêchaient l'acteur de manger normalement, le contraignant principalement à consommer de la soupe pendant le tournage.
Le modèle du visage de la Bête était le chien d’Jean Marais, un husky d'Alaska nommé Moulouk, après que l'idée d'une tête de cerf ait été abandonnée par Cocteau, craignant qu’elle paraisse ridicule ou évoque trop directement le dieu celtique Cernunnos.
Les effets de bougies animées au château dans La Belle et la Bête ont été créés sans effets spéciaux numériques ; pour simuler les bougies qui s'allument toutes seules, l'acteur marchait à reculons en soufflant sur les bougies qui s'éteignaient, puis la pellicule était jouée à l'envers.
Le décor et les éclairages de La Belle et la Bête s'inspiraient des peintres classiques comme Vermeer et Gustave Doré, ce qui conférait aux scènes intérieures, notamment la maison de Belle, une atmosphère picturale et très travaillée malgré la pénurie de matériaux en France d'après-guerre.
Le tournage de La Belle et la Bête a été marqué par des difficultés matérielles liées à la guerre : Cocteau a dû composer avec le manque de ressources, des coupures de courant, des matériels de prise de vues dégradés, ainsi que des vols répétés de rideaux et draps sur le plateau, ce qui a rendu la production particulièrement complexe et fragile.