Sorti en 2011, La Traque d’Antoine Blossier s’inscrit dans l’élan du cinéma de genre français des années 2010. Tourné en pleine campagne, ce thriller d’horreur mise sur le décor naturel, le son des bois et une violence rare mais marquante. Entre survival et drame intime, il explore la peur de l’invisible et la fragilité des liens familiaux. Les acteurs principaux incarnent des personnages aux nerfs à vif, ce qui donne un relief solide aux confrontations. Dans le paysage du ciné hexagonal, le film occupe une place à part parmi les récits de chasse inversée, proche de l’horreur réaliste, du “prédateur dans les bois” et du frisson rural sans effets inutiles.
L’intrigue tient en quelques gestes simples: une famille se retrouve pour un week-end à la campagne, l’ambiance est tendue dès l’arrivée. Quand des cerfs affolés se jettent contre une clôture, des morsures laissent deviner un prédateur mystérieux dans la forêt. Très vite, les rôles dérapent et les chasseurs deviennent des proies. Entre protéger la terre familiale ou fuir les sentiers, chacun choisit son camp. Les non‑dits explosent, la communication casse, et la survie dépend de décisions prises dans l’instant. Pas de révélation lourde, juste une pression qui grimpe, une menace diffuse, et ce craquement de branche qui n’annonce rien de bon.
Si vous aimez un film d’horreur rural français 2011 où la tension familiale nourrit le suspense, vous êtes au bon endroit. La mise en scène privilégie les bois humides, les granges, les lumières de fortune et les silences qui bousculent. On reste proche des corps, du souffle, des regards, avec un réalisme qui colle à la peau. C’est un récit de survie en forêt, lisible et nerveux, où la peur vient autant des arbres que de la table du salon. Parfait pour une soirée frisson sans artifices tapageurs, entre thriller rural et éco‑angoisse discrète.
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| Acteurs | |
| Claire | Bérénice Bejo |
| Nathan | Grégoire Colin |
| Marie | Isabelle Renauld |
| Nicolas | François Levantal |
| David | Joseph Malerba |
| Eric | Fred Ulysse |
| Réalisation | |
| Réalisateur | Antoine Blossier |
| Montage | |
| Monteur | Nicolas Sarkissian |
| Production | |
| Producteur Exécutif | Olivier Oursel |
| Producteur | Jean-Marie Delbary |
| Co-Producteur | Christophe Mazodier |
| Ecriture | |
| Écrivain | Antoine Blossier |
| Son | |
| Compositeur de la Musique Originale | Romaric Laurence |
| Monteur Son | Serge Rouquairol |
| Mixeur ADR | Jérôme Wiciak |
| Pascal Dedeye | |
| Superviseur ADR | Nicolas d'Halluin |
| Costume et Maquillage | |
| Conception de Costumes | Agnès Beziers |
| Maquilleur Principal | Betty Beauchamp |
| Responsable du Département Maquillage | Flore Masson |
| Maquilleur Effets Spéciaux | Sylvie Ferry |
| Christophe Chabenet | |
| Cyril Hipaux | |
| Caméra | |
| Directeur de la Photographie | Pierre Aïm |
| Art | |
| Design de Production | Bettina von den Steinen |
| Direction Artistique | Benoît Bechet |
| Olivier Raoux | |
| Décoration de Plateau | Sébastien Monteux-Halleur |
À l'origine, Antoine Blossier et son co-scénariste Erich Vogel souhaitaient écrire un film de fantômes. Cependant, lors d'une longue isolation dans une maison de campagne pour écrire le scénario, ils ont constaté que la forêt française était un cadre largement sous-exploité au cinéma. Ils ont alors complètement réorienté leur projet vers un thriller se déroulant dans une forêt, autour d'un groupe de chasseurs dépassé par des événements étranges.
Le tournage de La Traque a duré 32 jours, dont 15 jours se sont déroulés entièrement de nuit, dans la boue, le froid et en milieu forestier. Antoine Blossier souligne que, malgré ces conditions éprouvantes, personne de l’équipe ne s’est plaint, témoignant d’un fort engagement de la part des acteurs et de l’équipe technique.
Le film a dû masquer ses moyens limités en multipliant les plans très rapprochés, les mouvements de caméra frénétiques et un montage nerveux pour représenter les créatures sans montrer explicitement leurs formes entières. Cette approche technique a été comparée à celle du film culte Blair Witch Project, où la suggestion remplace la démonstration coûteuse.
Selon une critique anglophone, le design des animaux monstrueux dans La Traque a particulièrement impressionné par sa qualité malgré le budget modeste. Le réalisateur a préféré ne pas montrer systématiquement la créature pour laisser l’imagination du spectateur remplir les blancs, une technique efficace dans le cinéma d’horreur.
Le film cite ouvertement comme inspirations des œuvres cultes comme Razorback, Cujo de Stephen King et Les Dents de la mer pour son atmosphère de chasse à l’homme dans un espace naturel hostile. Cette palette d’influences nourrissait l’ambition de La Traque de retrouver un style classique et direct du cinéma d’horreur populaire.