Sorti en 2024, Le Joueur de Go de Kazuya Shiraishi revisite le drame de samouraï en le plaçant sous le signe de la stratégie et de la dignité. Ancré dans le Japon d’Edo, le film marie tradition et réflexion, où le jeu de go devient une scène aussi intense qu’un duel. Il s’inscrit dans la grande lignée des récits d’honneur et de famille, en face à face avec la société féodale, porté par une mise en scène précise et une sensibilité contemporaine qui en font une proposition marquante de 2024.
À Edo, l’ancien samouraï Yanagida vit modestement avec sa fille. Devenu artisan, il consacre ses journées au go, qu’il pratique avec une élégance calme. Quand son honneur est injustement bafoué, il choisit la voie du stratège plutôt que celle de la violence, cherchant justice sans trahir ses principes. La partie qui s’engage dépasse le goban : réputation, protection de la famille et fidélité à la tradition s’entrecroisent, pour un récit tendu et émouvant où chaque coup compte.
| Acteurs | |
| Kakunoshin Yanagida | 草彅剛 |
| Kinu | 清原果耶 |
| Yakichi | 中川大志 |
| Kajikisamon | Eita Okuno |
| Tokujiro | Takuma Otoo |
| Chobee | 市村正親 |
| Hyogo Shibata | Takumi Saito |
| Okou | Kyoko Koizumi |
| Genbee Yorozuya | Jun Kunimura |
| Réalisation | |
| Réalisateur | Kazuya Shiraishi |
| Assistant Réalisateur | 松尾浩道 |
| Montage | |
| Monteur | 加藤ひとみ |
| Production | |
| Producteur Exécutif | 飯島三智 |
| 木下直哉 | |
| Casting | 田端利江 |
| Producteur | 赤城聡 |
| 谷川由希子 | |
| Producteur Délégué | 鈴木嘉弘 |
| Ecriture | |
| Scénario | 加藤正人 |
| Son | |
| Compositeur de la Musique Originale | 阿部海太郎 |
| Enregistreur Son | 浦田和治 |
| Effets Sonores | 柴崎憲治 |
| Costume et Maquillage | |
| Maquilleur Effets Spéciaux | Etsuko Egawa |
| 濵名芙美香 | |
| Caméra | |
| Directeur de la Photographie | 福本淳 |
| Art | |
| Design de Production | 松崎宙人 |
| Direction Artistique | 今村力 |
| Décorateur | 三木雅彦 |
| 上田耕治 | |
| Effets visuels | |
| Superviseur Vfx | 小坂一順 |
| Eclairage | |
| Chef Électricien | 市川徳充 |
Le réalisateur Kazuya Shiraishi a fait le choix d'un tournage en pellicule traditionnelle pour le film Le Joueur de Go. Cette décision visait à obtenir une image « organique », même si cela a parfois donné un rendu jugé peu esthétique et en décalage avec l’atmosphère souhaitée. Cette approche cherche à renforcer l'authenticité de l'époque Edo, période centrale de l'intrigue.
Les rues et intérieurs présentés dans Le Joueur de Go ont été minutieusement recréés dans des studios à Kyoto. L'équipe de production a accordé une attention particulière aux détails historiques, notamment en intégrant des matsuri (fêtes traditionnelles japonaises) qui ponctuent le film et servent d’indicateurs temporels dans le récit, enrichissant ainsi l'expérience visuelle et narrative.
Dans son film Le Joueur de Go, Kazuya Shiraishi intègre des séquences tournées en image numérique et vidéo, créant ainsi un contraste visuel audacieux par rapport à la majorité du film tourné en pellicule. Cette dualité esthétique symbolise le conflit entre l’honneur du passé et la vacuité des gestes vengeurs, ajoutant une dimension de « facture mythologique » à l'ensemble.
Malgré la nature statique du jeu de go, Le Joueur de Go parvient à créer une forte tension dramatique autour des parties grâce à des jeux de regards, des mouvements subtils des acteurs et une chorégraphie précise. Ces éléments confèrent à ces scènes une intensité comparable à celle des combats au sabre traditionnels, rehaussant ainsi le suspense du film.
Tsuyoshi Kusanagi, qui interprète le rôle principal dans Le Joueur de Go, subit une transformation physique marquante entre les scènes où son personnage est soigné et celles où il apparaît débraillé et mal rasé. Cette métamorphose le rend presque méconnaissable et témoigne de son engagement profond envers son personnage, ajoutant une couche de réalisme au film.