Max et Jérémie, sorti en 1992, s’inscrit dans la veine du polar français des années 90 qui mêle noirceur urbaine et tendresse désabusée. Mis en scène par Claire Devers, le film trouve une place à part dans l’histoire du cinéma français grâce à son duo inattendu et touchant : Philippe Noiret, tueur à la retraite, face à Christopher Lambert, jeune loup un peu paumé. Thriller noir, drame humain et touches d’humour s’y croisent, avec un sens du rythme feutré et une atmosphère de rues parisiennes qui collent à la peau. Pour qui cherche un “polar français 1992 sur la mafia parisienne” ou un “film de tueur à gages à la relation maître-apprenti”, cette œuvre coche beaucoup de cases.
L’intrigue suit Jérémie, petit voyou maladroit missionné par la mafia pour exécuter Max, un ancien pro qui a rangé ses armes. Leur rencontre déraille le plan : entre le pragmatisme fatigué de Max et l’élan brouillon de Jérémie, une forme de complicité naît, fragile et dangereuse. Un flic obstiné les serre pas à pas, et chacun doit choisir entre loyauté, survie et désir de changement. Pas de révélation forcée : le cœur du film, c’est ce face-à-face où chaque geste peut trahir, où l’amitié improbable cherche sa place dans un monde sans seconde chance.
La mise en scène de Claire Devers joue sur le regard et le non-dit : un thriller noir à bas bruit, où la tension tient dans une cigarette partagée, une voiture qui s’arrête trop tôt, un silence trop long. Le duo Philippe Noiret / Christopher Lambert fait exister la relation maître-apprenti sans clichés, entre fatigue du métier et soif d’exister. On y trouve ce mélange rare : drame humain, amitié improbable, et mécanique de mafia qui resserre l’étau. C’est aussi un portrait d’un “dernier job” qui parle de peur du changement, d’héritage et de ce qu’on transmet malgré soi.
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Acteurs | |
Robert 'Max' Maxendre | Philippe Noiret |
Jeremie Kolachowsky | Christopher Lambert |
Almeida | Jean-Pierre Marielle |
La fille | Christine Dejoux |
Jacky Cohen | Christophe Odent |
Sam Marberg | Feodor Chaliapin Jr. |
Eugene Agopian | José Quaglio |
L'homme de main | Patrick Rocca |
Suzanne | Michèle Laroque |
Richard | Thierry Gimenez |
Maubuisson | Jean-Pierre Miquel |
Le sbire de Marberg | Richard Dieux |
Réalisation | |
Réalisateur | Claire Devers |
Montage | |
Monteur | Marie Castro |
Production | |
Casting | Lissa Pillu |
Producteur | Alain Sarde |
Christine Gozlan | |
Ecriture | |
Scénario | Claire Devers |
Bernard Stora | |
Écrivain | Teri White |
Son | |
Compositeur de la Musique Originale | Philippe Sarde |
Artiste Foley | Jérôme Lévy |
Son | François Groult |
Costume et Maquillage | |
Conception de Costumes | Catherine Leterrier |
Maquilleur | Paul Le Marinel |
Coiffeur | Fabienne Bressan |
Caméra | |
Directeur de la Photographie | Bruno de Keyzer |
Art | |
Design de Production | Carlos Conti |
Le choix des acteurs pour le film Max et Jérémie s’est basé sur une forte affinité avec les personnages, notamment pour le duo principal. Le réalisateur Claire Devers connaissait bien Christophe Lambert, interprète de Jérémie, et a proposé Philippe Noiret pour incarner Max dès la fin du scénario. Ce dernier avait déjà quelque chose de singulier dans ses rôles précédents, notamment dans "Le juge et l'assassin", qui plaisait beaucoup à Devers. Cette alchimie est créditée d’avoir enrichi la dynamique du film.
Le tournage de Max et Jérémie a accordé beaucoup d’importance aux dialogues pour souligner la relation entre les deux personnages masculins. L’évolution subtile d’une amitié affective mais parfois conflictuelle entre Jérémie et Max a été mise en avant. Cette focalisation sur les échanges verbaux a permis d’introduire de l’humour et de nuancer la tension dramatique du film.
Bien que Max et Jérémie mette en scène des criminels et un univers violent, la réalisatrice a souhaité éviter la glorification de la violence. Elle a préféré une approche plus humaine et psychologique des personnages, ce qui a influencé le style de réalisation et le travail sur les personnages, éloignant ainsi le film des clichés habituels du genre.
Philippe Noiret a perçu dans son rôle de Max une incarnation de tout ce qu’il pouvait rêver d’avoir dans une seule personne : un frère, un père, un ami. Cette dimension personnelle qu’il a apportée au personnage a renforcé la profondeur émotionnelle du film, selon Claire Devers et l’acteur lui-même.
Le film Max et Jérémie ne s’appuie pas sur de grands effets spéciaux ni de scènes d’action spectaculaires, mais sur l’intensité des rapports humains et une intrigue centrée sur la psychologie des personnages. Cela a orienté la production vers un style sobre, presque intimiste, même dans un contexte criminel.