Mutafukaz est né d’une coproduction France–Japon entre Ankama et le Studio 4°C, adaptation directe de la BD culte de Guillaume “Run” Renard. Sorti en 2017, ce long métrage a marqué l’animation adulte francophone par son mélange rare de science-fiction, action et film noir, le tout servi par un style graphique tiré de la bande dessinée. Co-réalisé par Run et Shōjirō Nishimi, le film s’appuie sur des voix françaises portées par Orelsan et Gringe. Visuellement, on est dans une ambiance urbaine et pulp, avec néons, ruelles, et une ville qui respire la chaleur et le danger: Dark Meat City.
L’histoire suit Angelino, un jeune livreur un peu à la dérive. Après une collision avec une mystérieuse inconnue, sa vie bascule: migraines, visions, sensations étranges. Avec son pote Vinz, il se retrouve embarqué dans une course-poursuite où des hommes en noir semblent prêts à tout pour le coincer. Sans dévoiler les secrets, le cœur du récit parle d’identité, de paranoïa et de survie dans une société dystopique. Angelino découvre peu à peu un lien avec des extraterrestres — les Macho — qui change sa lecture du monde et de lui-même, tandis que la ville, les gangsters et les forces de l’ombre se rapprochent.
Pour celles et ceux qui cherchent un film d’animation franco-japonais à l’énergie brute, Mutafukaz coche les cases: hallucinations qui bousculent la réalité, poursuites nerveuses, humour noir, et une esthétique entre BD indie et anime. On pense à un “film noir animé” où la SF urbaine rencontre le quotidien des quartiers populaires. “Adaptation BD Mutafukaz”, “film d’animation urbain et pulp”, “Dark Meat City” ou encore “course-poursuite SF”: autant de pistes pour décrire ce mélange singulier qui mise sur le rythme, les personnages cabossés et une ville qui devient un personnage à part entière.
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Acteurs | |
Angelino (voix) | Orelsan |
Vinz (voix) | Gringe |
Willy (voix) | Redouanne Harjane |
Mister K (voix) | Féodor Atkine |
Luna (voix) | Kelly Marot |
Bruce Macchabée (voix) | Julien Kramer |
Crocodile (voix) | Emmanuel Karsen |
Professeur Fagor (voix) | Gilbert Levy |
Espirito (voix) | Jérémie Covillault |
Tigre (voix) | Alain Dorval |
Popeye (voix) | Frantz Confiac |
President Gore W. Tex (voix) | Edgar Givry |
Angelino's mother (voix) | Pauline Moingeon Vallès |
Sarah Kramer (voix) | Fouzia Youssef |
Papy Reggaeton (voix) | Guillaume Renard |
Réalisation | |
Réalisateur | Guillaume Renard |
西見祥示郎 | |
Montage | |
Monteur | Ivy Buirette |
Marie Laure Vanglabeke | |
Production | |
Producteur | Eiko Tanaka |
Anthony Roux | |
Frédéric Puech | |
Ecriture | |
Écrivain | Guillaume Renard |
Bennett Abara | |
Son | |
Compositeur de la Musique Originale | Simon Delacroix |
Guillaume Houzé | |
Art | |
Direction Artistique | 木村真二 |
Effets visuels | |
Animation Principale | Bahi JD |
Designer de Couleurs | 伊東美由樹 |
Réalisateur CGI | 坂本拓馬 |
Mutafukaz est une co-production franco-japonaise entre Ankama Animations (France) et Studio 4°C (Japon), ce qui explique son mélange unique entre la culture française et l'animation japonaise, dirigé conjointement par Guillaume "Run" Renard et Shōjirō Nishimi.
Lors de la production, une particularité est que les Macho, la race extraterrestre ennemie, ont la capacité de se métamorphoser. Par exemple, Angelino peut voir son père prendre la forme d’un chien noir tentaculaire, un choix visuel atypique qui a exigé un travail d’animation poussé.
L’univers graphique et l’ambiance de Mutafukaz mêlent des influences diverses telles que le film noir, les vidéos de jeux, et la Lucha Libre (catch mexicain), ce qui est assez rare dans un film d’animation associant science-fiction et action violente.
Contrairement à la plupart des films d’animation occidentaux, Mutafukaz intègre une animation très dynamique avec des effets spéciaux ancrés dans le style japonais, réalisée notamment par l’équipe derrière Tekkonkinkreet, reflétant ainsi une haute exigence technique.
Le film a la particularité d’utiliser une palette sombre et une animation fluide pour représenter la ville fictive Dark Meat City. De nombreux détails animés, comme les cafards « domestiques » d’Angelino, font partie d'un élément narratif original qui a exigé un soin minutieux de la part des animateurs pour la cohérence de ce monde visuel.