Incantation est un film d’horreur taïwanais tourné comme un carnet vidéo hanté, sorti en France en 2021. Pensé pour impliquer directement le public, il a marqué les esprits par sa façon de briser le quatrième mur et de mêler croyances populaires et rituels interdits. Réalisé par Kevin Ko, il met en avant une atmosphère nerveuse et intime, où chaque plan semble capté dans l’urgence. On y suit des acteurs au jeu très physique, dont Tsai Hsuan-yen et Huang Sin-Ting, au cœur d’une histoire de malédiction, de tabou religieux et de terreur psychologique. Le film s’inscrit dans la lignée du found footage asiatique, tout en proposant une expérience sensorielle singulière.
L’intrigue suit Lee Jo-nan, une jeune mère marquée par un interdit brisé six ans plus tôt. Depuis, une malédiction colle à sa vie. Quand sa fille commence à montrer des signes inquiétants, elle n’a plus le choix: comprendre l’origine du culte occulte qui l’a piégée et trouver comment s’en défaire. La caméra devient un témoin direct, entre vidéos intimes, séquences rituelles et messages adressés au spectateur. Pas de révélation forcée ici, juste la montée d’un danger qui serre la gorge et pose une question simple: jusqu’où peut aller une mère pour protéger son enfant face à l’invisible.
Pour celles et ceux qui recherchent un film d’horreur taïwanais en found footage avec rupture du quatrième mur, malédiction et possession traitées avec sobriété, Incantation répond à ces attentes. Le récit explore le tabou religieux, les rituels ésotériques et la protection maternelle avec un sens du détail qui fait froid dans le dos. On y trouve des traces de croyances locales, des chants et des symboles, mais surtout une peur qui naît de la suggestion. Cette approche naturaliste renforce l’angoisse et laisse la place aux zones d’ombre, parfait pour celles et ceux qui aiment la terreur psychologique plus que les effets voyants.
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| Acteurs | |
| Taylor | Elise Berggreen |
| Jacob | Kellan Rhude |
| Brad | Dylan Pierce |
| Mike | Garrett Kruithof |
| Riley | Ashton Leigh |
| Anna | Megan Ashley Brown |
| Hayley | Anne Nichols Brown |
| Dillan | Brady Box |
| The Attorney | Rance Randall |
| Waiter | Matt Nelson |
| Greg | Eric Gibson |
| Party Goer | Mark D Bonner |
| Goon | Finch Nissen |
| Réalisation | |
| Réalisateur | Eric Gibson |
Le film Incantation a investi une part significative de son budget dans la création de ses décors et accessoires, notamment en réalisant une imposante statue de la "Mother Buddha". Cette statue fusionne des éléments du bouddhisme tibétain et de l'hindouisme, contribuant à l'atmosphère mystique du film.
Le réalisateur Kevin Ko a souligné que la "Mother Buddha", ses gestes de la main, ainsi que les incantations et symbols associés à la religion fictive de Incantation sont entièrement inventés. Cette approche permet de bâtir une mythologie unique qui intensifie l'ambiance de mystère et de peur dans le film.
La narration de Incantation intègre un effet d'illusion optique et un dispositif interactif avec le spectateur. La voix off d’ouverture, accompagnée de la répétition d'une incantation rituelle, invite les spectateurs à s'impliquer en récitant la formule. Cela crée une immersion hypnotique, amplifiant la tension et le sentiment de malédiction imminente.
Le style found footage est justifié dans Incantation par le fait que la protagoniste, Li Ronan, filme sa vie quotidienne avec sa fille et ses expériences paranormales. Cette approche permet au film de maintenir la présence constante de la caméra, tout en évitant des pièges classiques du genre grâce à une mise en scène habile.
Incantation s'inspire d'un incident réel survenu en 2005 à Kaohsiung, Taïwan, où une famille a été confrontée à une crise de possession collective liée à des rituels extrêmes. Bien que le film prenne cette base réelle, il n'est pas un récit documentaire ; il utilise ces éléments pour explorer des thèmes de foi aveugle et de peur psychologique, tout en créant une histoire fictive enrichie de surnaturel.