L’Ours de Jean-Jacques Annaud sort en 1988 et marque le cinéma avec un pari rare: un film animalier d’aventure raconté presque sans dialogues, du point de vue des bêtes. Cette fable naturaliste, située au XIXe siècle, mêle survie, initiation et relation homme‑nature. Tourné avec de vrais animaux, dont le célèbre Bart l’Ours Kodiak et l’ourson Youk, le long métrage s’impose comme une référence pour qui cherche un « film animalier sans voix off » ou un « film d’aventure naturaliste des années 1980 ». Côté comédiens, on retrouve Tchéky Karyo, Jack Wallace et André Lacombe, au service d’un récit où l’image, les gestes et le rythme de la nature prennent le premier rôle.
Le tournage a lieu principalement dans les Dolomites italiennes et autrichiennes, qui doublent la Colombie‑Britannique sauvage. Ce choix offre des décors de montagne grandioses, des torrents, des falaises et des forêts idéales pour une immersion « tourné avec de vrais ours ». La mise en scène privilégie des plans patients, des effets discrets et une bande sonore minimaliste, renforçant l’impression de réel. Pour qui s’intéresse au « making‑of de L’Ours » ou aux « secrets de tournage avec Bart l’Ours », cette production reste un cas d’école de cinéma naturaliste grand public.
L’intrigue suit un ourson orphelin qui doit apprendre à se débrouiller seul après la disparition accidentelle de sa mère. Sur sa route, il croise un grand mâle blessé, solitaire, avec lequel il forme un duo improbable. Ensemble, ils cherchent à survivre aux pièges de la montagne et à la traque de deux chasseurs. Sans révéler la suite, le cœur du film tient dans la survie, l’apprentissage et une amitié fragile, avec en toile de fond des thèmes forts: respect de la vie animale, danger de la chasse, coexistence entre hommes et bêtes. C’est un « film de survie en montagne » autant qu’un « film sur l’ours et la nature » qui parle des émotions sans les expliquer, par la simple observation.
Envie de revoir ce classique ou de le découvrir dans les meilleures conditions? Jette un œil aux éditions DVD et Blu‑ray de L’Ours sur CinéBonus: compare les versions, la qualité d’image, la VO/VF, les sous‑titres et les bonus éventuels (making‑of, entretiens, documentaires). C’est idéal pour choisir l’édition qui te convient et profiter au mieux de ce voyage au cœur de la nature sauvage filmé par Jean‑Jacques Annaud.
Acteurs | |
Tom | Tchéky Karyo |
Bill | Jack Wallace |
The Dog Hunter | André Lacombe |
The Kodiak Bear | Bart The Bear |
The Bear Cub | Youk the Bear |
Réalisation | |
Réalisateur | Jean-Jacques Annaud |
Montage | |
Monteur | Noëlle Boisson |
Production | |
Casting | Mary Jo Slater |
Producteur | Claude Berri |
Producteur Associé | Pierre Grunstein |
Ecriture | |
Scénario | Gérard Brach |
Roman | James Oliver Curwood |
Son | |
Compositeur de la Musique Originale | Philippe Sarde |
Costume et Maquillage | |
Conception de Costumes | Françoise Disle |
Corinne Jorry | |
Caméra | |
Directeur de la Photographie | Philippe Rousselot |
Art | |
Direction Artistique | Hans Jürgen Schmelzle |
George Dietz | |
Antony Greengrow | |
Heidi Lüdi | |
Décoration de Plateau | Bernhard Henrich |
Designer de Décors | Toni Lüdi |
Le tournage de L'Ours (1988) a duré 109 jours et s'est déroulé dans des conditions météorologiques difficiles. Bien que l'histoire soit censée se dérouler en Colombie-Britannique au Canada, le film a été entièrement tourné en Europe, notamment dans les Dolomites en Italie, à Garmisch-Partenkirchen en Allemagne, et dans le Tyrol autrichien près d'Innsbruck.
Les ours ont été dressés pendant quatre ans avant le début du tournage de L'Ours. Douze oursons ont été utilisés comme doublures pour l'ourson principal, connu sous le nom de Youk ou "La Douce". Chaque ourson avait des compétences spécifiques, certains étaient formés pour grimper, d'autres pour nager. Après la production, ces oursons ont été placés dans différents parcs animaliers en France, en Belgique et en Autriche.
Le grizzly adulte "Bart", une vedette du film pesant environ 800 kg et mesurant 2,80 mètres, a interprété le rôle de l'ours solitaire dans L'Ours. Jean-Jacques Annaud a raconté que Bard l'a parfois projeté au sol lors des scènes en pente, ce qui illustre le réalisme et le danger du tournage avec des animaux sauvages.
Pour créer une ambiance authentique, le son des animaux a été capturé directement sur place pour L'Ours. Par exemple, un puma a été placé devant un micro et provoqué par son dresseur pour enregistrer des grognements authentiques, qui ont été utilisés dans la bande-son du film.
Pour apprivoiser les ours, une nurserie a été établie en Sologne (près du parc de Jacana), où les oursons ont été élevés et dressés spécifiquement pour le film L'Ours. C’est aussi là que "La Douce" est revenue après le tournage, vivant dans la propriété d’un des dresseurs, Jean-Philippe Varin. Cette approche a assuré la sécurité des animaux tout en préservant l’authenticité du comportement filmé.