Quelque chose de vieux, quelque chose de neuf, quelque chose d’emprunté est un film argentin sorti en 2024, signé par Hernán Rosselli. Tourné au cœur de la banlieue populaire de Buenos Aires, il mêle fiction et archives vidéo familiales pour capter un quotidien à la fois tendre et dangereux. Ce thriller documentaire s’inscrit dans la lignée du cinéma argentin qui brouille les frontières entre récit et réalité, avec un sens du détail social et une mise en scène discrète mais précise. On y suit une famille au casting ancré dans le réel, où chaque visage raconte déjà une histoire.
Après la mort du père Hugo, la mère Alejandra et la fille Maribel reprennent une opération de paris clandestins. La maison devient un centre névralgique où s’entremêlent comptes, visites pressantes et pactes fragiles. Le film montre le poids d’un héritage matriarcal, les tensions internes d’une famille mafieuse et une lutte de pouvoir silencieuse. Pas de révélations inutiles ici, seulement l’essentiel: des choix difficiles, des loyautés qui vacillent, et un secret qui plane sur chacun. On sent la pression de la corruption locale et ces relations ambiguës avec la police, toujours proches, jamais rassurantes.
La force du film tient à son mélange: scènes jouées au cordeau, morceaux d’archives qui piquent au vif, et une ambiance sonore immersive qui colle à la peau du quartier. On y lit un drame social à hauteur d’hommes et de femmes, où le crime ressemble à un travail comme un autre, avec ses routines et ses risques. Cette docu-fiction sur les paris clandestins en Argentine, au plus près des gestes, éclaire un système de corruption à l’échelle du quartier sans perdre la chaleur du foyer. Chercheurs de “film argentin banlieue de Buenos Aires”, “thriller documentaire sur la corruption locale” ou “mélange fiction et archives familiales”, vous êtes au bon endroit.
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Acteurs | |
Maribel Felpeto | |
Alejandro Menéndez | |
Alejandra Cánepa | |
Juliana Simoes Risso | |
Hugo Felpeto | |
Javier Abril Rotger | |
Marcelo Barbosa | |
Réalisation | |
Réalisateur | Hernán Rosselli |
Assistant Réalisateur | Alejandro Rath |
Montage | |
Monteur | Jimena García Molt |
Hernán Rosselli | |
Federico Rotstein | |
Production | |
Producteur Exécutif | Mariana Luconi |
Juan Segundo Álamos | |
Producteur | Juan Martín Hsu |
Martín Turnes | |
Alberto Romero | |
Juan Segundo Álamos | |
Mariana Luconi | |
Guido Deniro | |
Alejandro Rath | |
Adán Aliaga | |
Miguel Molina | |
Hernán Rosselli | |
Ecriture | |
Écrivain | Hernán Rosselli |
Son | |
Designer Sonore | Nahuel Palenque |
Martín Scaglia | |
Monteur Son | Lautaro Zamaro |
Mixage Reprise Sonore | Martín Scaglia |
Artiste Foley | Diego Marcone |
Costume et Maquillage | |
Conception de Costumes | Sofía Davies |
Responsable des Costumes | Sofía Davies |
Caméra | |
Directeur de la Photographie | Joaquín Neira |
Art | |
Direction Artistique | Micaela Lauro |
Santino Mondini |
Le réalisateur Hernán Rosselli s’appuie sur de véritables films de famille tournés entre 1985 et 2000 par le père de Maribel Felpeto, protagoniste de son film. Ces images d’archives, qui ne sont pas que de simples souvenirs familiaux, portent déjà une mise en scène amateur, et constituent le cœur de la narration, permettant un voyage immersif dans le temps du retour de la démocratie en Argentine.
Le tournage mêle des scènes de fiction aux véritables archives super 8 et caméscope, créant une atmosphère hybride entre documentaire et fiction. Cette démarche brouille volontairement les frontières entre le quotidien familial et le crime organisé, ainsi qu’entre l’imaginaire et la réalité, entre routine et trafic clandestin.
La maison des Felpeto est filmée comme un véritable camp retranché, avec un dispositif quasiment militaire : caméras de surveillance, mur d’écrans montrant les paris en direct et liasses de billets, ce qui souligne la tension constante dans cette entreprise de paris clandestins.
Le film s’inscrit dans une nouvelle tendance du cinéma latino-américain, où la représentation du crime s’éloigne des clichés du gangster stylisé pour offrir un style néo-réaliste. Il raconte la précarité économique et les réseaux clandestins enracinés dans la famille et la communauté, apportant ainsi une nouvelle profondeur à la narration du crime organisé.
La musique du film est signée par un compositeur ayant une filmographie éclectique, incluant plusieurs projets en 2024. Cela contribue à donner une tonalité sonore contemporaine, mêlant réalisme et attention à la texture émotionnelle du récit, enrichissant ainsi l'expérience immersive du film.